Modifier sa technique….

Une récente étude s’est récemment penchée sur le sujet afin de connaitre les mécanismes qui permettent à un athlète de changer/modifier sa gestuelle. Ce travail a permis de déterminer que dès que l’on perdait ses indices extérieurs (miroir/surveillance d’un coach), on revenait à ses anciennes habitudes/gestes.

Il fallait donc en conclure que pour améliorer sa technique, cela ne passe pas pour une répétition d’un mouvement, mais par la capacité de l’athlète à associer un mouvement à une sensation. Il doit permettre à son cerveau de comprendre les raisons et le retour d’informations associé à ce changement. De plus, quand on demande à un athlète, d’inclure un geste en plus, il a ce sentiment d’être dépassé.

Qu’est-ce que cela signifie? Faut-il ignorer le travail technique en natation ou en course à pied?

Pas totalement, mais il faut surtout accepter qu’un geste s’acquiert avec une pratique et l’associer à une sensation.

En course à pied, on sait déjà que nous modifions notre technique de manière inconsciente. L’athlète adapte sa cadence, sa longueur de foulée et même ses appuis sans vraiment y penser et en fonction du terrain et de son niveau de fatigue.

Transportons ce débat à la course à pied, le grand problème actuel est que l’on parle de technique sans connaitre le contexte soit la vitesse et la surface. On a donc cette fâcheuse tendance à croire qu’il existe une technique universelle. Les besoins entre un coureur d’ultra marathon, de triathlon ou d’un coureur de 10 000m sont pourtant très distincts.

Maintenant, pourquoi un athlète est capable de mieux modifier sa gestuelle?

L’une des raisons principales est parce que l’athlète a accumulé des heures à courir. Cela a permis à son cerveau d’apprendre à traiter plus d’informations. Dans cette gestion de l’information, il a désormais cette faculté d’augmenter le nombre d’ordres pour développer un geste plus sophistiqué.

Lorsque des entraineurs évoquent que la technique s’acquiert en nageant ou courant, c’est avant tout ce phénomène qu’ils évoquent.

On apprend a jongler non pas en apprenant seulement la technique, mais en développant sa capacité à prendre des décisions en fonctions des événements plus rapidement.